vendredi 14 décembre 2012

Annonce 32ème (et dernier!) Repaire berrichon : "The end"

Amis du Repaire berrichon d'ici et d'ailleurs bonjour,

La dernière réunion du Repaire berrichon se tiendra le jeudi 20 décembre à 18h30, au Bistrot le Guet-apens à Pigny (10 km au Nord de Bourges direction Henrichemont). Le lendemain, ce sera la fin du monde ! 






Il parait que la fin du monde est pour demain...

"Les histoires d'amour finissent mal..." entre Laksmi Mittal et Gandrange. Les "paroles, paroles" de François Hollande (et de son gouvernement) vis à vis des salariés du dernier site sidérurgique français sont inaudibles. Vis à vis du projet d'aéroport à Notre Dame des Landes, le gouvernement campe sur ses positions et les opposants dans le froid et la boue. Et ce ne sont que quelques exemples d'une actualité strictement hexagonale...

Nous entrons dans l'hiver après un "été indien" que nous espérions plus chaud que les années précédentes. Et puis, pschitt !  « Pour vous, mon cher ange, Pschitt orange, et pour moi, garçon, Pschitt citron ». La situation ne peut pas être plus infernale. Comme Perséphone, nous attendrons les beaux jours du printemps pour voir l'horizon se dégager et pour constater que tout est un éternel recommencement... En attendant, hallucinons et consommons l'ergot.

(L'ergot du seigle, que l'on voit apparaître sur les épis de cette céréale, qui est toxique et qui, en des temps d'ignorance, a provoqué de véritables épidémies («le mal des Ardents»), est en réalité le sclérote d'une espèce qui a trouvé une intéressante stratégie de survie : les sclérotes formés sur les épis tombent à terre en automne et y passent l'hiver ; au printemps ils donnent naissance à des carpophores ; ceux-ci produisent des spores dont le mycélium infecte la céréale et forme des sclérotes sur les épis ; ces sclérotes tombent sur le terrain et le cycle recommence.) (voir pdf en PJ)


Une école pour des enfants qui connaîtront le XXII ème siècle ? Et en attendant ?

La concertation "Refondons l'école de la République" lancée par Vincent Peillon, ministre de l'Education nationale, accouchera t-elle d'une énième réforme, d'une sorte de parachèvement voire d'une simple continuation des perspectives antérieures ? L'école est l'institution primordiale de la société. On ne peux pas être citoyen sans école.  Afin de penser le "renouveau" et pas là même "la fin", je vous propose de nous arrêter un instant sur ce projet fondamental qu'est l'Ecole.

Catherine Kintzler pose de judicieuses questions à ce sujet dans son article "L'école de la République : refondation ou réforme ?" dans la Revue Skhole.fr.

"Si la refondation de l'école est nécessaire, c'est que sa réforme, conduite invariablement depuis une trentaine d'années, a échoué. Il n'est que trop vrai que l'école « a été maltraitée dans l'intelligence même de ses missions ». Le constat d'échec est désastreux, mais il ne décrit en rien une école républicaine, car il dresse l'état des lieux de l'école des réformateurs, du rapport Legrand des années 1980 au rapport Apparu-Descoings des années 2000, en passant par le rapport Attali des années 90, pour ne citer que quelques jalons.
Cette école réformée repose sur l'idée selon laquelle l'école serait faite pour la société, qu'elle aurait pour mission principale l'adaptation sociale. On peut résumer cette position de manière critique par la formule suivante : l'école y est sans cesse renvoyée à son extérieur. Cette école assaillie de toutes parts et sommée de devenir autre qu'elle-même ne cesse d'exhiber sa défaillance depuis des décennies. Or le débat auquel nous sommes conviés sur le site Refondons l'école est sur ce point fondamental plutôt mal parti, puisqu'il y est réaffirmé que l'école est le reflet de la société, qu'elle doit devenir son espoir et qu'il s'agit pour la société de dire ce qu'elle attend de l'école ! Cette référence constante à « la société » me semble inquiétante. Il n'est pas rare et il est arrivé assez souvent dans l'histoire que des principes contraires à la liberté soient invoqués au nom de « la société ». En offrant aux élèves un dépaysement libérateur, une école républicaine devrait plutôt se détourner d'un modèle imposé par « la société ». Aucun rassemblement social n'ayant de légitimité par lui-même, c'est à la nation composée des citoyens et non à « la société » de dire ce qu'elle attend de l'école.
Les projets d'établissement, l'ouverture systématique à l'environnement, la critique de l'encyclopédisme, le discrédit jeté sur la notion de discipline scolaire (aux deux sens du terme, lesquels sont étroitement liés), le harcèlement des professeurs par une hiérarchie qui encourage le mépris des savoirs, la disqualification de leur parole par des autorités étrangères à leur mission d'instruction, les passages de classe quasi-automatiques, les pressions en faveur de l'abolition des examens, l'imposition d'une pédagogie comportementale par projets, objectifs et « compétences » au détriment d'une pédagogie sur programmes centrée sur les connaissances : depuis trente ans, nombreux furent ceux, dont je fais partie, qui ont dit et redit en quoi tout cela, sous des apparences libérales et même souvent en accord avec le néo-libéralisme, est contraire à la liberté.
Faudra-t-il encore redire pour la énième fois pourquoi une école qui prend pour règle les faits de société - quand ce ne sont pas les exigences du marché - une école qui loin de réduire les inégalités culturelles et sociales s'appuie sur elles pour élever les « différences » en dogme et segmenter l'humanité, une école qui sacralise la proximité à laquelle il conviendrait au contraire de soustraire les élèves quel que soit leur milieu d'origine, une école qui refuse la notion de sanction et l'exigence faite à chaque élève d'atteindre le plus haut niveau dont il ou elle est susceptible, est au mieux une garderie sociale et devient rapidement un instrument de discrimination et de soumission ?" [...]

suite de l'article sur : http://www.mezetulle.net/article-l-ecole-de-la-republique-refondation-ou-reforme-109609448.html

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

"Les histoire d'amour finissent mal en général" : http://www.youtube.com/watch?gl=FR&hl=fr&v=ML9PWVm0wEQ
"Paroles, paroles" : http://www.youtube.com/watch?v=_ifJapuqYiU
"L'été indien" : http://www.youtube.com/watch?v=SQ9acTpB0ic

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

sur Notre-Dame-des-Landes :
http://www.mediapart.fr/journal/economie/dossier/dossier-un-aeroport-de-la-discorde
sur Gandrange :
http://www.marianne.net/De-Gandrange-a-Florange-les-memes-scenarios_a225017.html
sur le mythe de Perséphone :
http://mythologica.fr/grec/persephone.html
sur l'Ergotisme :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ergotisme
sur la concertation "Refondons l'école de la République" lancée par Vincent Peillon, ministre de l'Education nationale :
http://www.mezetulle.net/article-l-ecole-de-la-republique-refondation-ou-reforme-109609448.html
http://skhole.fr/concertation-pour-la-refondation-de-l-%C3%A9cole-un-rapport-en-demi-teinte
sur "L'école commune" :
http://skhole.fr/recension-de-l-%C3%A9cole-commune-et-entretien-avec-jean-pierre-terrail
sur le bottom-up et le top-down :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Approche_ascendante,_descendante

Paul Caro (2006) au sujet de l’éducation scientifique prône le compromis en
distinguant ces deux approches pour l’une « Top down : conservatrice et l’autre Bottom
up progressiste ». Dans l’approche « top down » : « une autorité décide ce qui doit être
enseigné, et pourquoi, en tenant compte des besoins de la nation, de l’avancée des savoirs, du
contexte politique, économique et social…Cela donne le programme… ». L’approche
« bottom up » est : « progressiste dans la communauté qui s’intéresse en particulier à
l’éducation scientifique informelle. Elle suppose que les objectifs éducatifs sont définis par
des besoins exprimés à travers les apprenants, les parents, l’environnement social… le souci
d’acquérir des capacités utiles. Il s’agit surtout de faire comprendre la méthode scientifique
plutôt qu’un contenu formel en insistant sur des exemples pratiques, des manipulations et des
situations de projets. Par conséquence ne plus faire peur avec des programmes mais créer
des situations ludiques et interactives». » Il dresse un parallèle avec la pédagogie du centre
d’intérêt en citant Freinet et souligne dans l’approche « bottom up » l’importance des médias
en insistant sur le fait de passer par « un acte d’autodidactisme » dans l’acte d’apprentissage
(la pratique de recherche est donc directement impliquée).

rapport de concertation "Refondons l'école de la République" en PJ

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

sur le "Repaire berrichon" :
http://caferepaireberrichon.blogspot.com/
https://www.facebook.com/groups/147133520508/?ref=ts&fref=ts

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

contact Repaire berrichon :
Jean Frémiot 
06 18 37 52 63
jf@jeanfremiot.fr
http://caferepaireberrichon.blogspot.com/